St-Rémy s/Bussy-1 ----- 122e R.I. ----- 34e Cie - Ernest Olivié - Grande Guerre 14-18

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St-Rémy s/Bussy-1 ----- 122e R.I. ----- 34e Cie

1915 > Préparation en Champagne (Av.-Sept. 1915)

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30 avril 1915 -


Le froid me réveille vers 3 h du matin. La pensée que je pourrai célébrer la Ste Messe dans l’église du village me fait grand plaisir. A 6 h 15 je puis en effet la célébrer ; quelques amis y assistent. Le grondement du canon se fait entendre très fort, et de l’autel  je l’entends : cela me cause de l’émotion, je prie pour ces pauvres soldats qui à cette heure tombent morts ou blessés au champ d’honneur.
Le village où nous sommes n’a pas eu à souffrir de l’invasion, sauf pendant quelques jours. Le Boche, du reste, n’y a pas semé trop de ruines. Les paysans labourent paisiblement leurs champs tandis qu’au loin gronde le canon.
Soupe préparée en plein air. L’après-midi, repos et revue. Puis nous attendons les événements. Je me propose pour aller au poste de police servir d’agent de liaison avec la C nie (la 33 e). Le reste comme à l’ordinaire : souper en plein air ; coucher à 8h après une bonne visite au T.S. Sacrement de la coquette église du village.





Nota : Quand Ernest Olivié arrive dans la région de Suippes, une grande offensive française, appelée
"Première bataille de Champagne",
vient d'avoir lieu.

À présent, les deux armées se préparent pour la "Deuxième bataille de Champagne".

Samedi 1 er mai 1915 –

Ce matin la canonnade se fait moins entendre. On nous dit que les Boches ont planté le drapeau rouge sur leurs tranchées, c’est tout à fait « kolossal » ! A 5 h, messe. A 6 h départ pour l’exercice avec chargement complet. Chaleur torride ; il faut aller à 4 km de St Rémy vers la Croix-en-Champagne. Sur la route des équipes de soldats cantonniers travaillent à réparer la route défoncée par des centaines de fourgons, voitures ou autos à munitions qui la sillonnent pendant tout le long du jour. Nous assistons précisément au défilé d’un de ces convois : c’est fantastique !

Entre-temps exercice : maniement d’armes et école de section : je ne puis y mettre de la bonne volonté tellement je suis fatigué et accablé par les chaleurs et le poids du sac. Retour à 10 h 15 pour la soupe. Dîner en plein air. ( Nota : les Aveyronnais « dînent » à midi, et « soupent » le soir) .
A 13 h 30 visite du major qui classe certains d’entre nous parmi les malingres. A 15 seulement, un peu d’exercice sur la route de la Croix.
Retour à 17 h. Souper. Rapport. Puis nous allons assister de loin au vol de nos aéros (avions) que nous distinguons fort bien à l’horizon, vers le nord-est. Nous voyons éclater les bombes ou obus laissant, après une vive lueur d’une seconde, un épais nuage de fumée qui se disperse très lentement.
Visite au St Sacrement, prière, chapelet. Quelques camarades se confessent pour faire la Ste Communion dimanche matin.




Dimanche 2 mai 1915 -


Temps nuageux. Lever un peu retardé pour moi, étant donné que je ne dis ma messe qu’à 11 h, afin de permettre à nos soldats d’y assister. Je ne chôme pas cependant : corvée de  bois à près de  3 km d’ici.
A 10 h grand messe à laquelle je n’assiste pas, étant obligé d’assister au dîner de mon escouade pour réclamer la part qui me revient.
A 11 h je dis la Ste Messe : une soixantaine de  soldats y assiste ; chant du credo et du cantique « Pitié mon Dieu ». L’art manque un peu, mais point l’âme : c’est touchant, tandis que le canon gronde au loin, d’entendre monter vers  Dieu ces chants si mâles.
Dîner. Petite promenade. Vêpres à 14 h : chant bien exécuté mais auquel tout le monde ne participe pas. Pas de bénédiction de St Sacrement ; en revanche, mois de Marie. Plusieurs soldats y assistent.
Après vêpres, on nous prie de rentrer au cantonnement parce que le général de Langle  de Cary, commandant la 4 e Armée doit venir le visiter. On l’attend en vain ; il vient cependant dans le village.
Après souper, promenade dans les environs, mais pas bien loin, puisqu’on ne peut pas s’éloigner de plus de 200 m. Prière à l’église. Coucher comme à l’ordinaire.



- Lundi 3 mai 1915 -


Rien à signaler. Messe à 4 h 30. Exercice sur la route du Tilloy à 4 km (nommé Tilloy-et-Bellay sur la carte Michelin). Chaleur pas trop forte et pourtant je suis fatigué ; les routes de Champagne sont éreintantes, aucun aspect nouveau ne rompt la monotonie du chemin. Le clocher de  St Rémy nous apparaît toujours  rapproché et il s’éloigne à mesure. Le soir, exercice au même endroit.

Mardi 4 mai 1915 -


Même exercice que les jours précédents sur la route au-delà de Château-Bussy : village en partie ruiné, le clocher de l'église notamment est bien endommagé. Chaleur accablante. Route brûlante et poudreuse : c'est vraiment trop de fatigue qu'on nous impose ! A 10 h 30 à peine, nous rentrons pour la soupe, complètement fourbus ! L'après-midi, exercice moins violent sous la direction de l'adjudant Pagès sur la route du Tilloy.
A 7 h du soir, mois de Marie à l'église du village : quelques soldats dans l'assistance. L'exercice est sans intérêt, sans même grande piété : une lecture à peine intelligible ; c'est la prière du diocèse, dont on ne saisit que des bribes, pas de chant, chapelet récité à la fin. La Bonne Mère se contente de peu ; elle doit tenir compte de la bonne volonté des gens, peut-être moins habitués que nous aux manifestations bruyantes de la piété.

- Mercredi 5 mai 1915 -


Une longue marche est au programme de la journée. Départ à 5 h ½. Aussi, dès 4 h, je prends le chemin de l'église pour y dire la Ste Messe. Temps assez frais parce que sans soleil : idéal pour la marche. Itinéraire : St Rémy - Le Tilloy - route de Reims à Ste Ménehould pendant 5 ou 6 km, puis retour à St Rémy par un chemin forestier. Sur les bords du chemin, des paquets entiers de cartouches françaises sont abandonnés. La lutte a dû être chaude par-là quand on pourchassait l'ennemi en déroute.
Le soir, repos jusqu'à 14 h. Lavage de 14 à 15 h. De 15 h à 16 h, revue du lieutenant qui se montre rigoureux et même assommant.


- Jeudi 6 mai 1915 -

Exercice en direction de Somme-Suippe à 5 ou 6 km d'ici. Pendant l'exercice, nous assistons au vol de plusieurs aéros dont un nous survole. Nous le supposons ami, mais aucune preuve ; il ne nous a d'ailleurs fait aucun mal.
Retour après un trajet rapide. Je suis éreinté littéralement, et je maugrée contre notre lieutenant. Je ne suis malheureusement pas le seul. Soirée orageuse : nous la passons au cantonnement à faire des exercices de maniement d'armes. On m'annonce un changement de C nie. De la 33 e, je passe à la 34 e. Sans regrets ! ...
Le soir, mois de Marie à l'église, comme mardi dernier.


- Vendredi 7 mai 1915 -


Messe et exercice dans la matinée, comme à l'ordinaire, dans la direction de Somme-Tourbe ; le soir dans la même direction. Jeux intéressants auxquels nos bleus de la classe 15 prennent un intérêt passionnant, comme il convient à leur âge. Longue pause et départ pour rentrer à 16 h 30. Journée beaucoup moins fatigante que les précédentes. J'ai rempli le rôle de chef de demi-section, le matin et le soir. Je ne m'en suis pas mal tiré, mais on ne s'improvise pas ainsi du jour au lendemain chef d'une faction assez importante.

- Samedi 8 mai 1915 -


Marche militaire qui ne m'empêche pas d'aller dire la Ste Messe à l'église, à 4h. Mon lieutenant y assiste. C'est un moyen si excellent de sanctifier sa journée que de la commencer ainsi, par servir le Bon Dieu, que vraiment on serait bien insensé de le négliger.
Départ pour la marche à 5 h ½. Temps favorable parce qu'un peu de vent tempère la chaleur ardente. De St Rémy au Tilloy, 5 km. De ce village, nous remarquons le centre d'abat avec ses autobus aménagés pour le transport de la viande : 2 ou 3 nous croisent en route. Du Tilloy à la Croix-en-Champagne, 6 km. C'est déjà plus fatigant parce que les rayons du soleil deviennent plus brûlants. De la Croix-en-Champagne à St Rémy, 5 km, ça devient intolérable. Pas un brin d'air : on est noyé de sueur.
Quel soupir de soulagement quand on arrive au cantonnement ! Soupe et repos jusqu'à 14 h, puis travaux de propreté : je vais laver un peu de linge dans le Bussy aux eaux blanchâtres et bourbeuses, dans lesquelles des milliers de chevaux viennent barboter pendant la journée et aux lieux d'abreuvoir surtout.

- Dimanche 9 mai 1915 -


Journée de repos et de prières. Je la commence comme la précédente par la Ste messe à laquelle viennent assister quelques bons camarades auxquels j’ai le bonheur de distribuer le pain des forts. Comme je demande à Dieu de les bénir, ainsi que nos braves soldats qui, en ce moment, sont exposés dans les tranchées voisines à la terrible mitraille que crachent sans cesse les gros canons que nous entendons tonner.
Après la messe, revue d’armes.
A 10 h grand-messe à l’église du village : de nombreux soldats y assistent ; mais combien d’autres n’y pensent même pas ! Beaucoup, il est vrai, sont obligés de rester au cantonnement pour pouvoir prendre leur repos. Quant à nous, c’est au retour vers 11 h que nous déjeunons avec quelques amis. Vêpres à 14 h. Puis repos au Calvaire sous les pins, étendus sur la verte pelouse. Souper à 17 h. A 20 h on s’endort au son du canon qui gronde au loin.

Lundi 10 mai 1915 –

Messe et exercices comme d’habitude. Mon lieutenant vient assister à ma messe et y fait la Ste Communion. Il m’exprime le désir d’y venir tous les matins, et me prie de venir le réveiller.
Exercice dans la direction de la Croix-en-Champagne. Je suis chef de demi-section. Soirée sans relief. A noter cependant dans la journée un bombardement formidable dans la direction du front, et une activité extraordinaire de notre armée aérienne qui essuie des feux terribles des  canons boches. Nous rions de leur maladresse.

Mardi 11 mai 1915 –

Rien à signaler, sauf le soir les exercices de la retraite à Jeanne d’Arc dont nous célébrons la fête dimanche prochain. C’est bien le moment d’invoquer cette bonne patronne de soldats qui va nous donner la victoire, j’en ai le ferme espoir.
Exercices peu violents pendant la journée. …. En campagne le matin, et exercices pendant une ½ h le soir à l’ombre d’un grand bois de  pins.

Mercredi 12 mai 1915 –

Ste Messe à 4 h ¼. Départ pour une marche militaire à 5 h ½. Avant de partir, soupe, café à emporter avec bille de chocolat. Quels bons soins nous prodigue-t-on ! Marche d’au moins 20 km, que tout le monde fait sans trop de fatigue. Temps très favorable. Le soir, repos et travaux de propreté, pour le corps, et pour l’âme chez plusieurs qui n’oublient pas que c’est demain la grande fête de l’Ascension.

Jeudi 13 mai 1915 –


C’est donc aujourd’hui la grande fête de l’Ascension. Je dis la Ste messe à 5 h pendant que mon confrère M. Foucras entend la confession de 7 ou 8 jeunes gens, dont 2 ou 3 de mon escouade qui n’ont pas encore fait leurs Pâques. Mieux vaut tard que jamais, le Bon Dieu est si indulgent. J’ai le bonheur de distribuer une cinquantaine de communions, en commençant par mon lieutenant, M. …( ?), prêchant d’exemple devant nous tous.
Revues diverses dans la matinée. A 10 h, grand-messe. Grâce un peu à notre impulsion, il est décidé dans plusieurs escouades que la soupe ne sera servie qu’à 11 h pour permettre à ceux qui veulent entendre la Ste Messe de le faire : c’est bien le grand nombre. L’église est absolument comble ; vraiment on sent que Dieu veut s’emparer de tous nos cœurs. M. le Curé nous adresse une allocution toute vibrante de patriotisme : ces paroles ne peuvent que faire du bien à nos chers soldats. Beaux chants, messe royale, bien exécutée. Cela vous atteint jusqu’aux larmes d’entendre vibrer ces poitrines tandis qu’au loin gronde le canon. Comme Dieu et les anges doivent être ravis de ce spectacle ! Pour moi, je ne les oublierai jamais, et je remercie Dieu d’avoir bien voulu me les placer sous les yeux pour raviver un peu ma piété.
Dîner. Repos. Correspondance. Puis vêpres à 14 h. Soirée comme à l’ordinaire..

Vendredi 14 mai 1915 –


Rien à signaler pour la matinée. Service à Campagne à quelques kilomètres. Le soir, idem. A 7 h ¼, exercices de la retraite à Jeanne d’Arc. La canonnade se fait entendre très violente pendant toute la journée. Le soir elle continue, et à 8 h ½ on entend très distinctement les feux des fusils, par salves ou à volonté. On voit aussi dans la direction de Somme-Tourbe et Beauséjour les fusées éclairantes. Je me plais à contempler et surtout à écouter ces terribles bruits de guerre : je songe aux pauvres malheureux qui à cette heure tombent blessés ou morts sous l’horrible mitraille. « Domine da  eis requiem »…

Samedi 15 mai 1915 –


Contrairement à la coutume ordinaire, nous n’avons pas de marche : exercice comme d’habitude après la Ste Messe. Service de sûreté en marche, avec longues pauses, dans la direction de la route de Reims à Paris. Nous remarquons un grand effarement dans les aéros, un va-et-vient continuel. La canonnade est assez violente dans le secteur situé à notre droite, dans la direction de Perthes et de  Beauséjour.
Le soir, travaux de propreté : on rend les effets de laine (tricot, gants, cache-nez). N’ayant rien reçu, je n’ai rien à rendre. En somme, soirée de repos. L’église pavoisée, surtout à l’intérieur, et la statue de Jeanne d’Arc magnifiquement fleurie, me font entrevoir la beauté de  la fête de demain.

Lettre d'Ernest à ses parents, le 15 mai 1915.

  Bien chers parents,

J'ai reçu la seconde lettre qu'a bien voulu m'envoyer Clémence. Je ne m'y attendais pas, ayant reçu la première deux jours auparavant. Avant de l'ouvrir, je craignais bien qu'il y eût quelque chose de nouveau, mais je n'ai pas tardé à être rassuré. Vous pouvez vous rendre compte que les lettres arrivent assez facilement, dans l'espace de 4 ou 5 jours. J'en suis fort content, je vous assure, car il n'y a rien de plus ennuyeux que d'envoyer des lettres qui restent en chemin, surtout quand on sait que tout le monde attend des nouvelles avec impatience. J'apprends tous les jours que la correspondance marche assez bien, puisque j'ai déjà reçu une réponse de Louise me disant qu'elle avait reçu ma lettre.
Elle me dit qu'elle est venue passer quelques jours à la maison. Surtout elle regrettait de ne pas avoir su notre passage à Capdenac. Elle serait venue me voir. Je le regrettais bien moi-même puisque nous avons eu une heure d'arrêt ; mais quand nous sommes partis de Rodez, il n'était plus temps d'avertir. Jusqu'à la dernière minute nous comptions passer par Sévérac. Enfin, n'y pensons plus...
Nous sommes toujours au même endroit, tout à fait à l'abri des balles. Dieu sait jusqu'à quand durera notre situation. Nous, nous n'en savons rien et nous attendons avec patience les événements. Nous sommes vraiment si bien ici que personne n'est bien pressé de partir. Mais quand l'ordre arrivera, tout le monde fera son devoir avec courage. Nous n'aurons qu'à suivre l'exemple de nos camarades qui, dans le Nord, sont en train de faire de la très bonne besogne. Je crois que l'heure est venue de les rejeter au-delà de la frontière. Jeanne d'Arc, que nous fêtons demain, nous aidera dans cette lutte : il est remarquable de voir que pendant toute la semaine qui a été consacrée à faire une retraite en son honneur, nous n'avons obtenu que des succès. J'espère que demain nous la fêterons magnifiquement.
Le jour de l'Ascension, nous eûmes une messe magnifique : c'est un spectacle qu'on ne peut voir qu'au front, et qui remue jusqu'au fond de l'âme. Je n'en perdrai jamais le souvenir, et je bénis Dieu de m'avoir mis sous les yeux un de ces spectacles qui ont quelque chose du ciel.  

J'ai écrit à Marius 2 ou 3 fois.
Je ne vous en dis pas plus long aujourd'hui car j'ai encore quelques lettres à faire, mais je ne tarderai pas à vous écrire de nouveau.
Prions toujours et ayons confiance en Dieu. Demandons-lui la grâce de supporter chrétiennement toutes ces épreuves. Donnez de mes nouvelles à M. le Curé de Testet, je lui écrirai bientôt.
Je vous embrasse affectueusement.
    Votre fils et frère. Ernest
       122 e Rég. Infanterie
       34 e C nie Secteur 139


- Dimanche 16 mai 1915 –


C’est donc aujourd’hui la grande fête de notre chère patronne Jeanne d’Arc. On se plaît à évoquer cette douce héroïne. Elle qui a bouté les Anglais hors de France voudra bien nous aider encore une fois à chasser l’envahisseur.
Messe à 5 h suivie d’une longue action de grâce ; j’ai le bonheur de distribuer une trentaine de communions, en particulier à mon cher lieutenant qui donne par-là un si digne exemple à ses  hommes.
Du ciel il a bien fallu descendre dans la plus profonde réalité terrestre : revue d’armes pour changer ; puis à 8 h 30, corvée de lavage au ruisseau infect qui prend sa source non loin du village, et dans lequel les chevaux barbotent toute la journée (Nota : ce ruisseau s’appelle la Noblette). A 9 h 30 on rentre et on a tout juste le temps de rajuster un peu sa toilette pour aller à la grand-messe.
L’église est déjà comble quand nous arrivons et tout le temps de nouveaux uniformes franchissent le seuil. La population civile occupe une bien petite place. Hussards, … ( ?), fantassins, artilleurs sont là, mêlés indistinctement. Tous recueillis au pied de l’autel, ils invoquent la bienheureuse héroïne. Les stalles sont spécialement occupées par les officiers qui ont à cœur de venir eux aussi montrer à leur troupe qu’ils veulent remplir leur devoir. M. le Curé nous adresse quelques mots bien sentis sur Jeanne considérée dans son patriotisme. Beaux cantiques exécutés pendant la messe, à la sortie cantate « à l’Etendard ».
Déjeuner à 11 h 30, repos, correspondance, puis à 14 h vêpres.
A la sortie, rencontre de notre ami Mazars avec lequel nous passons le reste de la soirée.


Suite du récit : St-Rémy-sur-Bussy-2.



 
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