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Dimanche 31 août 2003 :
Amélie les Bains (220 m) à Roc de France (1450 m) à Las Illas (550 m)
Préambule.
Hier samedi, journée de repos à Amélie-les-Bains. Très tôt, Philippe le Grand est parti en autocar (le soir, il fera savoir qu'il est bien arrivé à Niort).
Eric et Manuela, qui continuent la HRP avec une journée d'avance, ont laissé un petit mot pour dire "merci, et peut-être à bientôt". Plus tard, ils confirmeront être bien arrivés à Banyuls, et toujours avec la journée d'avance.
Synthèse de l'étape.
Peu chargés et bien reposés, les deux rescapés reprennent rapidement de l'altitude. Temps frais et ciel couvert qui gâche les beaux panoramas annoncés.
Récit détaillé.
Le programme de la matinée consiste à s'élever de 1230 m, direction sud-est, jusqu'au Roc de Frausa sur la frontière, en restant toujours dans une immense forêt.
En fin de nuit, il a plu. D'un pas régulier et soutenu, les deux amis grimpent sans grand effort, des heures durant. Une échancrure dans le couvert végétal leur permet d'observer l'ensemble de la ville d'Amélie-les-Bains.
Un panneau indique : "Chasse en cours. Tir à balles." Que faire, sinon continuer et rester prudent ? Passé le Domaine mystérieux de Can Félix, dont l'entrée est interdite, le silence est rompu soudain par des coups de feu tout proches.
Quelques minutes plus tard, ils tombent en arrêt devant un sanglier agonisant, surveillé de près par deux chiens. Plus haut, les deux marcheurs indiquent l'emplacement du gibier à un chasseur. Fin de l'épisode quand ils entendent la détonation sèche du coup de grâce.
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Du Col de Ric (960 m), vue imprenable sur les gorges du Mondony, et le hameau perché de Montalba d'Amélie. Hélas, dans le lointain, les hauts massifs du Canigou sont à demi cachés par les nuages.
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Arrivée sur la large crête frontalière en même temps que trois jeunes Nantais randonnant (en principe) sur le GR10. Il doit y avoir des débutants, car leur façon de se harnacher, en dehors de toute règle d'ergonomie, laisse songeur. Ils vont suivre les deux anciens jusqu'au Refuge des Salines, le tout en dehors de leur itinéraire normal.
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Sommet du Roc de Frausa (1450 m), ou Roc de France. Peut-être bien pour la dernière fois sur cette longue traversée des Pyrénées, l'occasion de toucher le rocher des mains.
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En foulant un épais tapis de feuilles mortes, descente directe sous la hêtraie jusqu'au Col du Puits de la Neige (1250 m), où l'on fait connaissance avec deux Français autochtones, montés jusqu'ici en voiture par la piste, afin d'aller se régaler en Espagne, au refuge des Salines. "On y mange très bien, et puis, c'est tellement sympathique", disent-ils.
Il n'y a donc qu'à les suivre, en papotant sans relâche. Philippe, Yves, et bientôt les trois jeunes, s'installent en contrebas, pour pique-niquer près d'une fontaine aux trois jets.
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La fraîcheur de la température, la gourmandise et la curiosité conduisent ensuite Yves et Philippe jusqu'à l'auberge, pour y boire un café. L'ambiance y est familiale, bruyante et chaleureuse, le menu montagnard.
Le restant du parcours est des plus aisés : descente douce, sur sentier parfois, sur piste souvent, tout d'abord côté ibérique jusqu'au Col de Lly (713 m).
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L'immense panorama qui devrait s'ouvrir sur les plaines de Catalogne est embrumé et pâlichon. Seules les bruyères, déjà grillées, donnent un peu de couleur au paysage immédiat.
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Du Col de Lly, on parvient rapidement au village français de Las Illas (550 m).
15 h. Arrivée devant le nouveau gîte, l'Hostal dels Trabucayres, ce qui signifie "les bandits de grand chemin", ou "brigands". Monique est là, surprise de les voir arriver si tôt, et fortement impressionnée par la conduite sur les routes étroites et sinueuses de montagne.
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Nouvelle soirée au restaurant. Commencée dans une grande austérité, cette traversée se terminera-t-elle dans le luxe ?
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Copyright | |
Réalisation du site : Yves FOULQUIER.
Textes du récit :Yves FOULQUIER et Philippe POUSSOU.
Poèmes : Philippe POUSSOU.
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