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Mardi 24 juin 2003 : Lac sup. de Calberante (2490 m) à Noarre (1600m) à
bivouac (2050m)
Une vingtaine de minutes suffisent pour monter au Col de Calberante (2610m). Une fois encore, c'est la découverte d'un magnifique spectacle de lacs d'altitude, nombreux et encore en partie gelés.
Au-delà du dernier lac, l'Estany de la Gallina, on distingue l'abri Enric Pujol, juché sur un promontoire, et but normal de l'étape d'hier. |
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ÜEstany Major et Col de Calberante à la descente.
Le ciel est couvert, la visibilité est médiocre, ce qui empêche d'apercevoir les Encantats et la Maladetta, visibles du col par temps dégagé. |
La descente, qui est "cairnée", s'effectue facilement sur des herbages et des roches polies par les glaciers.
Il est décidé d'éviter le détour vers l'abri Enric Pujol, qui est aussi le point de départ pour l'ascension du Mont-Rouch (2858 m).
C'est ainsi que, en voulant couper au plus court vers le lac inférieur, l'Estany de Llavera, Yves et Philippe se retrouvent bloqués devant un torrent puissant qui a creusé un mini-canyon. Séparément, chacun cherche un passage. En prenant des risques, car toute erreur d'appréciation aurait été grave, Yves traverse le premier. Puis il remonte vers Philippe, et l'aide à passer, en lui tendant un bâton. |
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En aval du lac, se trouve une belle cascade, l'occasion de faire un petit arrêt pour boire et grignoter. |
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Une fois atteint le fond du cirque, on longe le torrent qui a creusé dans la roche une cannelure qui est rectiligne sur plus d'un kilomètre.
Plus tard, les deux randonneurs rencontrent un jeune couple d'Espagnols qui n'ont pas su trouver leur itinéraire. Parler avec eux est un plaisir, car c'est la première rencontre depuis l'avant-veille au soir, à Alós de Isil.
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Après avoir suivi une piste pendant 500 mètres, l'itinéraire se continue par un sentier quasi horizontal, qui traverse une forêt de bouleaux. Le soleil étant revenu, avec les jeux de lumière et les tapis de fleurs jaunes au sol, l'endroit possède un charme fou. |
Vers midi, l'enchantement va se prolonger avec l'arrivée au hameau de Noarre (1600 m). |
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À un quart d'heure environ du parking le plus proche, au milieu des prairies non encore fauchées, une dizaine de maisons restaurées sont blotties le long de deux "rues" qui sont de simples sentiers. |
Dès le début, la conversation s'engage avec le berger de chèvres, qui semble être le seul habitant permanent, et encore rien ne dit qu'il habite ici en hiver. Un jeune couple de randonneurs se propose gentiment pour descendre les poubelles qui s'étaient accumulées depuis le départ. |
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Il y a de l'eau fraîche à volonté, et pour le repas, le seuil d'une maison inoccupée offre son banc de pierre au soleil. |
Pendant le repas, un couple de Barcelonais et leurs enfants viennent entamer une conversation des plus cordiales. Le monsieur parle parfaitement le français. Ils s'apprêtent à quitter la maison voisine où ils ont séjourné quelques jours. Avant de partir, ils reviennent pour offrir le pain qui leur reste, et proposer à leur tour de descendre la petite poubelle du repas.
Ce village est si sympathique qu'il est décidé de faire une sieste à l'ombre des arbres qui bruissent au vent. À noter que faire la sieste est un plaisir auquel Yves ne s'adonne pas plus d'une fois par décennie. C'est dire si l'événement est d'importance.
Il était bon d'avoir repris des forces avant la "grimpette" qui va suivre, car 450 mètres de dénivelée vont être avalés - à petite dose - dans l'après-midi. Heureusement, toute la montée se déroule à l'ombre de la forêt.
À noter le passage à gué du torrent, au-dessus d'une cascade. C'est ici, et on le devine sur la photo, que débute un balisage à la peinture verte, avec l'indication "Refuge" ou "Certascan", ou les deux ? ( trou de mémoire de l'auteur !). |
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Un peu plus haut, on débouche dans une cuvette marécageuse (altitude 2050 m), où se déversent de puissantes cascades. Les torrents se divisent en nombreux bras sinueux. Voilà un espace plat où il sera possible de planter les tentes, pour autant que l'on arrive à trouver quelques mètres carrés de sol sec. |
Tant bien que mal, un emplacement de bivouac est trouvé. Le vent souffle avec violence. Ce qui complique l'installation des tentes, mais qui garantit que le linge lavé va sécher rapidement. |
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Lors du dîner, plusieurs cartouches de gaz "rendent l'âme". Le ravitaillement n'ayant lieu qu'à Mounicou, le surlendemain, les deux forçats sont privés de tisane avant le coucher !!!
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Copyright | |
Réalisation du site : Yves FOULQUIER.
Textes du récit :Yves FOULQUIER et Philippe POUSSOU.
Poèmes : Philippe POUSSOU.
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