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Mardi 2 juillet 2002 :
Refugio de Estós à
Valle y Hospital de Venasque (2000 m)
Synthèse de l'étape.
Les deux randonneurs se rapprochent tranquillement du Port de Vénasque. Grâce à la gentillesse d'une jeune dame qui les prend en auto-stop, une dizaine de km et 500 m de dénivelé positif leur sont épargnés.
Récit de la journée.
Inutile de se presser. Yves et Philippe se sont donnés deux jours pour rallier l'Hospice de France, car ils n'ont pas encore prévenu Monique du changement de programme, et c'est elle qui viendra prendre livraison des deux exténués.
Descente paisible sur sentier dans un paysage empreint de sérénité. C'est vers la Cabane de Turmo (1750 m) que l'on traverse le rio et que l'on atteint la piste. Ici, lors du passage précédent en 1992, il y avait une multitude de voitures garées. À présent, la piste n'est autorisée qu'au seul véhicule du gardien |
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Et c'est beaucoup mieux ainsi. Jusqu'à la route goudronnée, 500 mètres plus bas, nulle rencontre. Le torrent, très fourni, roule de grosses eaux qui mugissent de cascade en cascade. Parfois, la piste doit s'élever, pour éviter quelque falaise.
Petit lac de barrage encastré dans la gorge, puis c'est le parking payant et enfin la route (1280 m).
11 h. À présent, il faut remonter la Vallée de Vénasque sur une dizaine de km ou plus. La décision n'est pas encore prise entre suivre la route en tentant l'auto-stop, ou bien, changer de rive et suivre le chemin.
Pour la toute première voiture qui passe, Yves lève le pouce. Contre toute espérance, elle s'arrête. Sa conductrice est la jeune femme qui travaille à l'accueil, au Refuge d'Estos. Hier au soir, Yves avait fait un brin de conversation avec elle. Aujourd'hui c'est son jour de congé, et elle montait justement à l'Hospital des Llanos de Vénasque.
En un rien de temps, les voici au bout de la route, une bonne dizaine de km plus loin et 500 m plus haut. Après le poste de contrôle du Parc, les voitures n'ont plus le droit de passage. Mais au prix d'une petite mentira, la señorita conduit les deux don Juan jusqu'au pied du grand immeuble moderne. Yves, qui ne sait comment remercier la dame, en oublie son chapeau dans la voiture …
Les deux hommes entrent dans le bâtiment, où ils ont naguère séjourné, au retour des Pics d'Albe et d'Aneto. Ils boivent force boissons (non alcoolisées, bien sûr). Yves parvient à joindre Monique au téléphone. Rendez-vous est pris à l'Hospice de France pour le lendemain, en début d'après-midi.
Il reste donc aujourd'hui une longue après-midi de repos devant soi. Yves connaît un chemin, non porté sur les cartes. C'est l'ancien chemin muletier qui grimpe le long de la Pena Blanca en direction du Port de Vénasque. Bien qu'il n'y ait pas de traces tant qu'on reste dans la plaine, on retrouve progressivement celles-ci quand on s'élève vers l'est.
Sieste devant le Pic de la Maladetta et la crête du Portillon.
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Altitude 2000 m. Les deux hommes cherchent un abri qui soit : à proximité de l'eau, caché des regards de la vallée (car le camping est interdit dans la zone), et protégé du vent qui souffle avec violence. En voulant mettre ses habits à sécher, Yves s'aperçoit que certains d'entre eux sont restés sur la corde à linge du refuge d'Estos. Décidément, ce n'est pas son jour ! |
Par contre, on ne peut qu'admirer la capacité qu'a Philippe pour dormir sur commande, n'importe où, quel que soit l'inconfort. Ne dit-on pas que cette aptitude est l'apanage des grands hommes ? |
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Le soir, sur le coup de 19 h, les tentes sont montées, sur terrain plat mais en plein vent. Le croiriez-vous ? cette ambiance nocturne de solitude ventée a plus de force et d'attraits qu'une nuit en refuge dans un dortoir bondé. |
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Réalisation du site : Yves FOULQUIER.
Textes du récit :Yves FOULQUIER et Philippe POUSSOU.
Poèmes : Philippe POUSSOU.
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