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Lundi 27 août 2001 : Cabane de Lous Quebottesà Col de Peyreget
àCabane d'Arrius
Synthèse de la journée.
C'est aujourd'hui que nous "frôlons" le Pic du Midi d'Ossau, sommet bicéphale et montagne emblématique des Pyrénées. La journée débute par une grimpette hors sentier d'un dénivelé de 450 mètres. Bien sûr, comme à chaque fois ici, nous apercevons de nombreux isards. En fin d'étape, nous avons la chance de trouver une cabane juste avant que ne tombent les averses.
Récit de la journée.
Levés avant le jour, nous quittons la Cabane de Lous Québottes à 7h10. Nous faisons un détour par la Cabane de la Glère, pour remplir les gourdes et faire un brin de toilette.
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Pour suivre l'itinéraire normal de la HRP, nous devrions revenir aux Cabanes de la Hosse, puis contourner la montagne "Pène de Peyreget". Nous fiant aux indications données la veille par un berger, nous préférons monter à toute pente et hors sentier, dans le talweg situé entre le Pène de Peyreget et Las Grabètos. Il est vrai que le matin nous sommes toujours plus courageux qu'en fin d'après-midi !
Bien au-dessus du petit bois de conifères, un troupeau de quinze isards déambule dans un pierrier. Nous ayant repérés, ils passent sur l'autre versant, descendent face à nous et s'en vont brouter tranquillement là où nous étions quelques instants auparavant.
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Accueillis par les sifflements de marmottes, nous débouchons du dernier couloir à l'altitude du Col de l'Iou (2165 m), 60 m au-dessus du Lac de Peyreget.
Ü Le Pic du Midi d'Ossau et le Lac de Peyreget.
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Sur les rives du lac, nous retrouvons la voie normale de la HRP, en même temps qu'un grand pierrier fatigant où l'on progresse de cairn en cairn si l'on ne veut pas s'égarer. Un petit coup d'œil en arrière pour observer les chevaux qui, les pattes dans l'eau, viennent s'abreuver dans le lac.
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Le lac de Peyreget (2074 m ) où s'abreuvent quelques chevaux.
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Ü Petit Pic du Midi d'Ossau.
Les randonneurs étant encore rares à cette heure-ci, nous voyons un autre troupeau d'une douzaine d'isards, ainsi que quelques animaux isolés. Au Col de Peyreget (2320m), c'en est fini de l'ombre pour le restant du jour.
Ü Arrivée de Philippe au Col de Peyreget.
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Lors de la descente, nous visitons deux lacs encore déserts, des petits joyaux aux beaux reflets.
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Face Est du col de Peyreget.
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Le lac et le refuge de Pombie. Dans la brume, à gauche, le Val d'Arrius.
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Apparaissent ensuite le Lac et le Refuge de Pombie, en même temps que s'ouvre la perspective du Val d'Arrius, suite du parcours, de l'autre côté de la vallée d'Ossau.
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Au refuge de Pombie, le gardien accepte de nous servir une omelette au jambon. Nous effectuons un vrai repas, arrosé de boissons non alcoolisées. Nous avions faim et soif.
Le refuge de Pombie (2032 m ), la Grande Raillère Þ et la face Sud-Est de l'Ossau.
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Le vallon de Pombie, qui est le chemin de descente vers la route internationale du Col du Pourtalet, est un immense pâturage avec quelques bergeries habitées. Vers 1600 mètres d'altitude, le sentier s'enfonce dans la forêt dont il ne sort qu'au niveau de la route.
Ü Traversée du Ruisseau de Pombie sous la face Est de l'Ossau.
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Plusieurs fois, nous avons la joie de croiser des randonneurs qui s'intéressent à nous et à notre projet. Nous apprécions la solitude … à condition qu'elle soit régulièrement entrecoupée de contacts chaleureux.
13h. Nous sommes à quelques km en aval du col du Pourtalet, près de la Cabane du Caillou de Soques. Nous pensions trouver facilement de l'eau potable, dans une buvette ou un chalet. Mais rien du tout. Heureusement, Yves rencontre des touristes vendéens qui sympathisent aussitôt et lui donnent un litre et demi d'eau minérale.
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La Cabane de Soques adossée à son "caillou". Au-delà, la route du Col du Pourtalet.
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La Cabane du Caillou de Soques est fermée. Entamant la longue remontée du Val d'Arrius, nous pénétrons dans la forêt pour nous abriter du vent et pique-niquer tranquillement.
Ensuite le sentier s'élève, en zigzaguant entre les hêtres, pour sortir de la forêt juste avant la traversée du ruisseau d'Arrius. Plus haut, nous croisons un homme qui revient du refuge d'Arrémoulit et qui s'arrête pour bavarder. Il a 70 ans, mais est encore très sportif. Ses activités semblent nombreuses. Il connaît la région et s'est construit une cabane en montagne avec des amis. Il nous apprend également que c'est l'Europe qui finance la rénovation des bergeries.
16h. Le ciel s'obscurcit de plus en plus, annonçant l'orage. Vers la Cabane d'Arrius, nous effectuons une pause, et au bout de 5mn, nos yeux se portent sur des jets d'eau irréguliers qui sortent d'un tuyau. Nous descendons remplir nos gourdes.
Au retour, nous jetons un coup d'œil dans la cabane de berger. Une pièce est accessible, les autres parties de la bergerie sont fermées. Nous décidons de passer la nuit ici car le temps est trop incertain. D'ailleurs, à peine nos sacs mis à l'abri, une première averse se déclenche, accompagnée d'orage.
Alors que nous nous désaltérons d'un thé bien chaud, nous voyons les randonneurs qui descendent du col, couverts de leur cape. Nous nous félicitons de ne pas avoir eu à monter nos tentes sous la pluie.
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La cabane d'Arrius (1775m). Au fond, le Pic Peyreget et le Pic du Midi d'Ossau.
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La soirée se passe dans la tranquillité. La vue porte jusqu'au massif de l'Ossau, les deux vallées empruntées ce jour sont dans l'alignement l'une de l'autre. Les averses et les éclaircies se succèdent. Les chevaux broutent près de nous. Sans relâche, un épervier en maraude fait du surplace en battant des ailes.
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De bonne heure, nous nous couchons. La salle est petite, mais nous nous en accommodons pour étaler les duvets. Alors que la pluie frappe toujours le toit de tôles, Philippe souffle la bougie...
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Réalisation du site : Yves FOULQUIER.
Textes du récit :Yves FOULQUIER et Philippe POUSSOU.
Poèmes : Philippe POUSSOU.
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