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Cette étape de transition, où l'on ne descend pas au-dessous de 1600m, se déroule entièrement dans les pâturages. Les formes du paysage sont douces, et les horizons sont vastes, surtout lorsqu'on longe la frontière, après le Col de Pau.

Dans la nuit, Philippe a été réveillé en sursaut par un "miaulement inquiétant". À ce jour, le mystère demeure.

Vu de la crête frontalière, le lac d'Ansabère prend l'aspect modeste d'une grande mare.

De là, nous n'osons pas prendre l'une des sentes horizontales qui nous aurait permis d'éviter la grimpette sur la crête.

Le lac de la Chourique (1875m) ou Ibón de Acherito.

Quand nous apercevons l'important lac de la Chourique, nous descendons facilement vers lui en suivant l'éperon, plein sud.

Le déversoir traversé, nous nous arrêtons près d'une source abondante pour remplir de nouveau les gourdes et … nous rafraîchir le museau.

Ensuite, le sentier bordé de bruyères en fleur descend progressivement à flanc de montagne. Devant nous s'ouvrent deux vallées profondes qui sont la partie supérieure du Valle del Hecho.

Contournant par le sud les Pics frontaliers Lariste et Laraille, nous ne tardons pas à apercevoir sur notre gauche le Col de Pau où nous devons rejoindre la France.

À 1620m d'altitude, nous quittons le sentier pour poursuivre horizontalement dans les orties, les buis et les chardons.

S'en suit une vaste zone de pâturages, où nous progressons à vue et hors sentier vers le Col de Pau (1942m). Dans une cuvette marécageuse, où les troupeaux sont nombreux, un ru serpente puis disparaît dans un gouffre, au pied d'une falaise.

Croix gravée et la borne frontière 276 au Col de Pau. Et que fait Yves ? Il essaie - encore - de téléphoner ! D'étranges inscriptions, peintes en rouge, barbouillent plusieurs roches saillantes. Elles manquent vraiment de discrétion.

Du col, le sentier se poursuit sur le versant Nord du Pic de Burcq. Nous y croisons un couple et ses deux filles, accompagnés d'un âne portant les bagages. La rencontre est inattendue, les gens sympathiques et les paroles amicales. Cette famille effectue un circuit de 4 à 5 jours dans le massif.

Plus haut encore, un vaste panorama nous montre le parcours à venir. Le sentier descend lentement en suivant la crête frontalière par le Col de la Cuarde. Il passe ensuite au pied du Pic Rouge, pour atteindre enfin le Col de Saoubathou.

Vue panoramique. À droite, le sentier qui descend au Col de la Cuarde. Au centre, le Pic Rouge (2177m), le Pic Aillary (2215m) et le Pic Arlet (2207m). À gauche, le Col de Saoubathou. En arrière plan, à gauche, le Pic du Midi d'Ossau.

Les pics de cette région sont constitués de roches de couleur violacée. Ce sont des conglomérats de poudingue.

Après le Col de Saoubathou, nous plongeons vers la cabane de Lapassa (1870 m), où nous espérons trouver de l'eau. Mais le berger quitte le bâtiment juste avant notre arrivée, nous précédant au refuge d'Arlet (2000m). Il faut reconnaître que pour lui le refuge doit être le bistrot du coin et le seul endroit où l'on trouve à bavarder.

Arrivée de Philippe au lac d'Arlet.

Le refuge d'Arlet, situé près du lac du même nom, pourrait être un lieu de villégiature idéal pour touristes à la recherche de calme. Le gardien est un jeune homme sympathique, bon cuisinier de surcroît. Nous nous souvenons encore des côtes de porc grillées accompagnées de purée. Comme dans les "Tables d'Hôtes", les 12 convives mangent à la même table. Ce soir, nous avons comme voisins des randonneurs qui, avec leur accompagnateur, accaparent la conversation. Plus discrètes sont une femme et sa fille qui ont installé leur tente au bord du lac.

Refuge et Lac d'Arlet. Au loin, on devine le Pic du Midi d'Ossau.

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Réalisation du site : Yves FOULQUIER. Textes du récit :Yves FOULQUIER et Philippe POUSSOU. Poèmes : Philippe POUSSOU.