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Récit d'une traversée des Pyrénées
via la
Haute Randonnée Pyrénéenne (HRP)
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Jeudi 23 août 2001 :
Source de Marmitou à Table des Trois Rois à Lac d'Ansabère

Aux premiers rayons de soleil, nous voici déjà au Col des Ourtets (2150 m ), sur la frontière franco-espagnole. Depuis le départ, nous suivons le sentier des Français montant à la Table des Trois Rois (2421m) ou au Pic des Trois Rois (2444m).
Au Col des Ourtets, vue sur le lapiaz et le Pic des Trois Rois.
Un important lapiaz nous sépare du couloir qui mène aux deux sommets. L'itinéraire, qui emprunte les crêtes, ne présente pas de difficulté réelle. Nous allons évoluer sur des dalles inclinées nécessitant parfois l'usage des mains. Le calcaire très érodé offre une excellente adhérence. Il n'y a plus de sentier, mais les cairns bien disposés sécurisent la progression.
Impressionnant paysage karstique du massif du Pic d'Anie. Le refuge de Belagua est de nouveau visible, sur la gauche de la photo.

À gauche, la Table des Trois Rois.
Puis le lapiaz devient horizontal. Il faut sauter par-dessus quelques crevasses creusées dans le calcaire.

Dans le couloir, nous sommes intrigués par le cri d'un oiseau que nous ne savons pas identifier. Ensuite, nous apercevons brièvement un isard, le premier depuis notre départ d'Hendaye.

Laissant nos sacs au sommet du couloir, nous remontons le plateau incliné de la Table des Trois Rois pour atteindre le point le plus haut (2421 m ). Il est 11 heures du matin. Des vautours planent au-dessus du sommet.


Vue prise à la Table des Trois Rois : à gauche le Pic du même nom, à droite le Pic d'Anie.

Yves essaie d'établir une liaison téléphonique. Pour ce faire, l'appareil collé à l'oreille, il avance et recule sur le plateau. Au dernier moment, il se rend compte qu'il est en train de reculer vers la falaise, haute de 2 à 300 mètres. En montagne encore plus qu'ailleurs, une simple distraction peut être fatale. Ici, comme bien souvent lors de cette traversée, la liaison téléphonique ne pourra s'établir que via le réseau téléphonique espagnol.


Vers l'est : la montagne de Lhurs, son lac et les environs de Lescun.

Au centre, les cabanes d'Ansabère.
À gauche, le Pic de la Chourique et en dessous, le lac d'Ansabère où nous bivouaquerons ce soir.

Si la Table des Trois Rois paraît totalement délaissée, il n'en est pas de même pour le Pic des Trois Rois, sur lequel nous voyons de nombreux randonneurs espagnols.

En descendant une sente sur le flanc sud du Pic, nous passons à proximité d'avens où s'affairent quelques spéléologues. Laissant les gouffres sur notre gauche et les randonneurs du Pic à notre droite, nous poursuivons hors sentier jusqu'au Col d'Esqueste ou d'Escoueste (2114 m).

Du Col d'Esqueste, un sentier bien marqué descend dans un pierrier très raide. Grillés par le soleil, nous cherchons de l'ombre pour la pause repas. Bien inconfortable, la seule que nous trouvions est le fond d'une cuvette dans le pierrier. Très vite, nous devons revêtir quelque habit chaud, car un courant d'air frais remonte des profondeurs de la terre.

Après cette restauration, terminée par un café chaud, nous poursuivons la descente dans la pierraille. Des précautions s'imposent, car les pluies ont raviné la sente en bien des endroits et les cailloux roulent sous les pieds.

Après la zone d'éboulis, nous passons près du camp de base d'un club spéléologique de Charente qui "travaille" sur des gouffres frontaliers autour de la Table des Trois Rois. Nous dialoguons un instant avec ceux qui sont là, qui nous offrent gentiment un litre d'eau.

Nous passons devant la Cabane de Pédain, qui est en cours de rénovation puis, dans la forêt de hêtres, nous prenons une piste quasi horizontale qui se dirige vers les cabanes d'Ansabère.

Pendant tout ce trajet, les Aiguilles d'Ansabère nous dominent. Leur élégance nous fascine, et nous évoquons les alpinistes intrépides qui osent les affronter.

Vision surprenante à la Cabane d'Ansabère : au-dessus de la porte, on a cloué un panneau "Villa des privés d'amour". Nous ne devons pas faire partie du lot, car glacial est l'accueil des personnes attablées sur la terrasse, et c'est tout juste si nous osons demander à la "patronne" le droit de prélever un peu d'eau sur le flot qui jaillit en permanence devant le chalet.

Pour grimper le dernier dénivelé de 300 mètres, Philippe avouera avoir souffert de la chaleur et de la fatigue. Quand il s'arrête, il se retourne pour admirer encore et toujours les Aiguilles (à gauche sur la photo), le Col d'Escoueste (au centre), le Pic et la Table des Trois Rois (à droite).

Le campement près du lac d'Ansabère nous laissera un souvenir très plaisant. Merveilleuse fin d'après-midi vécue sur ses rives. Un mince filet d'eau sortant de terre nous procure l'eau potable à volonté. Nous avons en abondance l'eau et soleil ; la toilette est un plaisir et faire la lessive à la main n'est même pas une corvée !

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Réalisation du site : Yves FOULQUIER.
Textes du récit :Yves FOULQUIER et Philippe POUSSOU.
Poèmes : Philippe POUSSOU.