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La nuit a été fraîche et humide ; Yves a souffert du froid. Les tentes sont pliées encore trempées, et les sacs sont préparés dans l'herbe humide.

Notre itinéraire pour la matinée à venir.

À cause de cette rosée, nous suivons d'abord la route goudronnée, mais au confluent des torrents, il nous faudra gravir les pentes couvertes de hautes herbes mouillées, hors de tout sentier.

En cette heure matinale, les contrastes entre ombre et lumière sont très marqués.

¬ C'est dans ce vallon que nous venons de passer la nuit. Sur la pente opposée au vallon d'Errozaté, nous voilà montant vers la Crête d'Urculu, aux trois sommets.

Au cours de notre ascension, deux hommes nous dépassent. Ils effectuent également la H.R.P, mais à un rythme tellement supérieur au nôtre qu'ils disparaissent rapidement de notre vue, après s'être offert le luxe d'escalader la crête. Plus jamais nous ne les reverrons.

Le col d'Errozaté et son vallon où nous avons dormi. Au loin le col d'Orgambidé.

Aux abords de la crête, un vautour qui guette, puis trois autres posés à même le sol, se laissent approcher à quelques dizaines de mètres.

En passant près du col Curutche (1285 m), Philippe a envie d'aller voir ce qu'il y a sur le versant sud : des pentes herbeuses disparaissant dans les épaisses futaies de hêtres. Jusqu'aux crêtes lointaines la forêt épouse les courbes des plissements montagneux, les couvrant d'un vert sombre...

Mais Yves est impatient et l'appelle. À regret, Philippe doit quitter ce lieu et suivre son compagnon dans la montée qui se prolonge.

Un détour sur le rebord sud du plateau d'Occabé nous conduit au site des cromlechs. Ces monuments mégalithiques, dont la plus grosse pierre est toujours tournée vers l'est, forment des cercles parfaits. Sépultures ou bien lieu cultuel, le mystère reste entier sur la nature de ces représentations géométriques.

Après une visite méticuleuse des lieux, nous quittons le plateau d'Occabé d'où l'on aperçoit la pointe du pic d'Orhy, premier sommet pyrénéen dépassant les 2000m d'altitude.

Jusqu'à la route en fond de vallée, nous avons 500m à descendre dans une hêtraie. Dans un site remarquable, le long du torrent et à l'abri des arbres, se trouve l'auberge dénommée "Chalet Pedro".

Nous avons faim et nous sommes assoiffés. Alors nous allons prendre le temps de nous désaltérer et nous restaurer.

L'estomac bien rempli et le moral au beau fixe, nous quittons l'ombre du restaurant vers 15 heures. Il nous reste plus de 300m à grimper, cela ne va pas être facile, d'autant que la pente sera parfois forte sur les pistes de la forêt.

Lac artificiel Iratiko Etchola (1000m)

Nouveau petit lac (1120 m ), bien agréable et situé en bordure de route

Nous nous dirigeons vers le complexe touristique des Chalets d'Irati. Situé en pleine forêt, il est dominé par le pic d'Orhy, en arrière plan.

Nous faisons nos achats de nourriture à l'unique épicerie du centre, et laissons le téléphone portable de Yves au café bar attenant, afin qu'il soit rechargé. Puis nous partons à la recherche d'un emplacement pour la nuit. Celui que nous trouvons offre une vue intéressante sur la vallée de Larrau et sur le pic d'Anie.

Avec une table et des bancs, comment ne pas profiter d'un bon dîner, copieux grâce à nos derniers achats.

À la nuit tombante, nous redescendons au centre chercher le téléphone. Quand nous quittons la terrasse du bar, les derniers rayons du soleil éclairent encore le pic d'Orhy, notre destination du lendemain.

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Réalisation du site : Yves FOULQUIER. Textes du récit :Yves FOULQUIER et Philippe POUSSOU. Poèmes : Philippe POUSSOU.