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Vendredi 31 août 2001 :
Refuge des Oulettes de Gaubeà Hourquette d'Ossoue
àVillage de Gavarnie
Synthèse de la journée.
Longue étape, se terminant pourtant à l'heure convenue pour le rendez-vous à Gavarnie avec l'épouse de Yves. Après une montée un peu sinistre dans le brouillard, et un nouveau record d'altitude, le soleil revient progressivement. Plutôt que de suivre le raccourci d'une route en vallée, nous optons pour le parcours normal, un beau et long sentier en balcon. Fin heureuse de cette 2ème section de HRP.
Récit de la journée.
Le "jeune couple" ami, qui descend ce jour vers Cauterets, se lève de bonne heure pour venir nous dire "au revoir". Cela nous fait chaud au cœur.
7h. La mer de nuages arrive au niveau du refuge. Bizarrement, elle va s'élever en même temps que nous pendant les 600m de la montée jusqu'à la Hourquette d'Ossoue qui, avec ses 2734m d'altitude est le nouveau record depuis le départ d'Hendaye. Dommage que la visibilité soit mauvaise ; nous aurions bien aimé voir les premiers rayons du soleil sur le Vignemale.
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On n'y voit goutte. Il fait froid. Le Refuge de Baysselance est en chantier de longue durée. C'est sinistre. Descendons au plus vite vers Gavarnie.
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| Mais la sinistrose ne dure guère. Nous sortons rapidement de la zone de nuages. Le Glacier d'Ossoue nous apparaît bientôt, et nous retrouvons lumière et chaleur. Cette 2ème section de HRP promet de se terminer comme elle a commencé, c'est-à-dire sous le soleil.
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Nous passons devant les Grottes Bellevue que le comte Henry Russel avait fait creuser. Nous leur accordons une courte visite. Il nous semble qu'elles sont restées propres et en bon état. Dans la descente vers les Oulettes d'Ossoue, nous nous intéressons à quelques sites naturels remarquables :
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- le "Pont de Neige", névé que l'on traverse et qui subsiste donc jusqu'en fin de saison ;
- la Cascade d'Ossoue que nous apercevrons toute l'après-midi, depuis notre sentier balcon ;
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- le barrage d'Ossoue qui a été asséché pour cause de travaux EDF.
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| Peut-être est-il temps de photographier "Dame Marmotte". Elle a bien voulu poser pour nous, à condition que nous sachions garder nos distances vis-à-vis d'elle.
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Nous sommes doublés par les Anglais et les Belges rencontrés la veille au refuge. Nous aurons encore l'occasion de les retrouver avant Gavarnie (nous leur donnerons des informations sur les gîtes possibles).
Les Oulettes d'Ossoue et le lac asséché.
En face, notre prochaine destination.
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Barrage d'Ossoue. Comme nous sommes encore "dans les temps" pour notre rendez-vous de 16h à Gavarnie, nous décidons de suivre l'itinéraire GR10 - HRP, que nous ne connaissons ni l'un ni l'autre, dédaignant ainsi le raccourci facile qu'offre la route.
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Nous gravissons donc les flancs de la rive droite en direction de la Cabane de Lourdes. À proximité de la 2ème cabane, celle de Sausse-Dessus, nous prenons notre dernier pique-nique, finissant la plupart des vivres et n'économisant pas le chauffage, car nous sommes encore riches en bouteilles de gaz.
| Le sentier étant en position dominante, le spectacle est très intéressant. Il ne faut pas oublier de se retourner pour bénéficier de la vision sur le Massif du Vignemale et le Glacier d'Ossoue, l'un des seuls subsistant encore dans les Pyrénées.
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De la cabane de Sausse-Dessus, vue sur le glacier du Vignemale et la vallée d'Ossoue.
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Après avoir franchi une vallée secondaire, la Vallée de la Canau, puis une autre, la vallée de Sausse-Dessus, nous devons parcourir encore une longue distance sur les pâturages de Pouey-Arraby. Mais nous n'avons aucune impression de lassitude ; au contraire, nous sommes portés par la joie de la réussite.
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| Nous approchons de Gavarnie. Nous approchons aussi de l'automne, car les sorbiers sont parés de grappes de fruits rouges.
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Et voici enfin le village de Gavarnie, le Pic Piméné et la Hourquette d'Hallanz (étape suivante de la HRP "officielle").
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| Encore quelques dizaines de minutes de marche et, à 16h15, nous voici radieux au rendez-vous fixé avec Monique, épouse de Yves, devant le chalet gîte "Le Gypaète".
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C'en est fini pour l'année 2001. Nous avons pu réaliser notre projet, tel que nous l'avions conçu. C'est peu dire que nous en sommes heureux, et que nous imaginons la suite sous les meilleurs présages.
Pourtant, au départ, nous n'étions pas certains de pouvoir le faire. Au cours des huit années précédentes, Yves s'était cassé deux fois la jambe gauche. Quelques mois avant le départ, en descendant du Kilimandjaro, Philippe s'était abîmé une épaule.
Comme un papillon ...
Comme un papillon, au cœur d'un chardon doré,
Nous avons mis nos pieds sur une terre hérissée.
Comme un papillon, qui sur une fleur butine,
Nous nous sommes abreuvés aux sources des Ondines.
Comme un papillon, qui prend vol dans les airs,
Nous quittâmes les sentiers où nous marchions en frères.
Et comme un papillon qui de nouveau se pose
Sur une plante agressive, épineuse comme la rose,
Nous reviendrons fouler, de nos pas, les chemins
Pour se piquer au jeu d'une marche tout terrain.
Musa.
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 Copyright | |
Réalisation du site : Yves FOULQUIER.
Textes du récit :Yves FOULQUIER et Philippe POUSSOU.
Poèmes : Philippe POUSSOU.
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