------ Test de la partie commune -------

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Malgré un ciel très menaçant, Yves et Philippe quittent le refuge à l'heure habituelle, vers 7h15. Au bout d'un quart d'heure de marche, ils doivent revêtir leur cape. La pluie se met à tomber dru, alors que le bruit du tonnerre s'intensifie.

Quand ils parviennent au collet dénommé Pas de la Serrera (2231 m), les éléments sont déchaînés. Traversant alors une prairie aux herbes hautes et bien mouillées, ils descendent se réfugier dans une cabane qui se trouve là fort à propos. À l'intérieur de ce petit bâtiment qui leur paraît très accueillant, ayant les pantalons et les souliers trempés, ils attendent une demi-heure que passe l'orage.

Quand la pluie diminue d'intensité, ils repartent. Au fur et à mesure que la journée avance, le temps ira en s'améliorant, et la tendance persistera, de sorte qu'il ne sera plus question de mauvais temps avant l'arrivée à l'Hospitalet.

Vers 10h30, ils atteignent la Collada dels Meners (2713m), ou Col de la Mine. Malgré son altitude relativement élevée - c'est le point culminant de ce 5^ème tronçon de HRP - son accès est facile, d'un côté comme de l'autre, et il n'y a même pas de névés à traverser.

La montée vers la Collada dels Meners.

Du col, vue sur la suite du parcours jusqu'à la Collada del Clot Sord.

Il y a pléthore de sentiers. Après avoir hésité, celui de la HRP est choisi, car il traverse le flanc de la montagne, en économisant au mieux les dénivelées.

Un laquet après le col (2410m ).

Collada del Clot Sord, à gauche du petit sommet terminant l'arête

Vers midi, pour la pause repas, les voici à la Cabane de Cóms de Jan (2220m ). Elle appartient au gouvernement andorran, et c'est probablement la cabane la mieux entretenue rencontrée sur la totalité du parcours HRP.

De là, les deux affamés dominent la Vallée de Ranson, traversée par une belle route, nouvelle sans doute car elle n'apparaît pas sur la carte. Dans le lointain, on aperçoit les nombreuses pistes de ski de la station de Soldeu-el-Tarter.

Pendant le repas, les deux amis discutent longuement sur le choix de l'itinéraire pour la suite : soit le sentier belvédère GRP1 ( + 600 mètres de dénivelée), soit le hors sentier de la HRP ( + 400 m de dénivelée). C'est celui-ci qui est choisi.

Après une longue traversée quasi horizontale de combes et de bosquets, il reste à grimper à toute pente, à travers les rhododendrons, puis l'on atteint sans trop d'efforts la Collada del Clot Sord (2458m ).

Et les voici basculant dans le Vall d'Inclès. Pentes douces, pâturages, petits lacs. Quand ils arrivent à la "forêt de pins, pentue, et peu agréable à traverser", au lieu de "plonger tout schuss" comme le dit le guide, …

… ils préfèrent suivre un sentier balisé de rouge, et tant pis s'ils arrivent à la route goudronnée deux kilomètres en aval du camping, terme de l'étape. L'aval du Vall d'Inclès et les commerces bordant la route principale de la Principauté.

Ici, en Vall d'Inclès, c'est la rencontre avec le monde des pêcheurs, principalement des Français. Déjà sur le sentier, ils étaient nombreux, soit descendant, soit montant (et soufflant). À la route, ils sont attendus et contrôlés par deux gardes-pêche accompagnés d'un chien loup. En bons Andorrans, les deux gardes parlent français. Ils interrogent Yves et Philippe sur leur raison d'être là, et comme ils sont d'un abord facile, la conversation s'engage.

Remonter la petite route du fond de vallée n'est pas désagréable. Le paysage est doux et les maisons sont cossues. L'amont du Vall d'Inclès. Le camping est à son extrémité.

Le camping est sommaire. Ne pas compter se ravitailler ici. Il n'y a RIEN à la vente, sauf des boissons. Quant aux sanitaires, ils font regretter torrents et lacs d'altitude.

Yves, qui veut encore téléphoner à sa famille, doit faire 6 km à pied (plus 2 km en auto-stop) afin de trouver une possibilité de téléphoner dans les commerces bordant la route nationale. Il revient marqué par la fatigue.

Sur le terrain de camping, nos deux randonneurs se trouvent un peu isolés moralement parmi tous les groupes de pêcheurs qui parlent … de pêche, et font frire les poissons. Il y a aussi une autre catégorie de "montagnards" déjà rencontrée au refuge de Belagua, les motards.

Forte humidité et moustiques n'incitent pas à prolonger la soirée en extérieur.

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Réalisation du site : Yves FOULQUIER. Textes du récit :Yves FOULQUIER et Philippe POUSSOU. Poèmes : Philippe POUSSOU.